Rencontre avec Julien et Paulo : les « jardiniers » de la ligne
Sur 109 kilomètres de ligne, le RER A circule en extérieur sur 83 kilomètres. Or, qui dit extérieur, dit végétation !
On n’y pense pas forcément, mais il y a des milliers d’arbres le long des voies et pour assurer la sécurité des circulations, un entretien permanent de ces espaces verts est indispensable. C’est le quotidien de Julien (photo ci-dessus) et Paulo qui vous en parlent ici. Entretien.
Sophie : Julien, Paulo, il n’y a que deux jardiniers pour toute la ligne A ?
Julien : En fait, nous gérons plus largement tous les espaces verts de la RATP : les RER A et B, le tram et même le métro, où il y a moins d’extérieurs donc moins d’espaces verts par voie de conséquence.
Pour la ligne A en particulier, nous nous occupons des branches Marne-la-Vallée, Boissy-Saint-Léger et Saint-Germain-en-Laye, ainsi que du tronçon central. Nos homologues de la SNCF se chargent quant à eux de l’entretien des espaces verts pour les branches Cergy et Poissy.
Paulo : Bien entendu, nous ne sommes pas véritablement les jardiniers de toute la RATP à nous deux. Notre métier, c’est en fait de gérer les marchés d’entretien des espaces verts sur toutes les lignes. Il y a déjà fort à faire ! Au total, c’est en fait une trentaine d’agents prestataires qui assurent l’entretien des espaces verts sur la partie de la ligne A exploitée par la RATP.
Sophie : Concrètement, en quoi consiste l’entretien des espaces verts de la ligne A ?
Paulo : Quand la ligne a été construite, il y avait très peu d’arbres le long des voies. Mais la nature reprend vite ses droits et il y a beaucoup d’espèces qui prolifèrent aujourd’hui.
Julien : Pour des raisons évidentes de sécurité des circulations sur la ligne, il faut entretenir les abords des voies en permanence. Nous devons donc nous assurer qu’aucun arbre ne se situe à moins de 6 mètres des voies.
De plus, au fil des ans, certains arbres alentours ont pu s’abimer, certains sont malades ou creux, d’autres sont trop grands… Nos prestataires doivent effectuer des contrôles réguliers pour diagnostiquer au plus vite les arbres menaçants et agir en conséquence.
Sophie : Quelles sont les espèces les plus présentes sur la ligne A ?
Paulo : Il y a vraiment de tout ! On trouve des arbres fruitiers, des cerisiers, des pommiers, des noyers… Il y a aussi des chênes, des érables ou des ailantes. Mais, en très grande majorité on trouve des acacias. Cela représente 80% des espèces, je dirais.
Julien : Il faut savoir que les acacias sont très invasifs, le long des voies. C’est pourquoi nous devons effectuer des campagnes de nettoyage régulièrement. Et les arbres ne sont pas les seuls végétaux qui poussent sur nos terrains : il faut aussi tondre autour des gares et faucher les talus.
On fauche de juillet à fin octobre, mais comme cette année la saison est un peu douce, on a dû intervenir à nouveau dans certains secteurs !
Sophie : J’ai d’ailleurs évoqué, dans le billet « entre les lignes » d’octobre, les chèvres qui paissent sur les talus près de Chatou, Saint-Maur-Créteil et du Parc de Saint-Maur à la belle saison ! Elles seront de retour au printemps ?
Paulo : Elles ne peuvent pas rester sur place en hiver évidemment. Mais elles seront de retour au mois de mars, bien sûr !
Sophie : Et pour l’élagage, comment cela se passe t’il lorsque les arbres qui peuvent poser problème, dépassent sur nos emprises ?
Julien : Nous sommes régulièrement sollicités par les riverains et répondons à leurs sollicitations au mieux. Nous profitons même parfois d’un élagage programmé pour améliorer leur cadre de vie quand cela est possible, si un arbre fait trop d’ombre par exemple.
Bien entendu, toutes les demandes ne vont pas forcément dans le même sens et nous ne pouvons pas malheureusement répondre favorablement à tout le monde. Mais on fait de notre mieux pour trouver les réponses les mieux adaptées, au cas par cas.
Paulo : Nous pouvons aussi être sollicités en urgence, en cas de problème. Ça n’arrive pas très souvent heureusement. Mais nous avons des équipes capables d’intervenir en moins de deux heures à n’importe quel endroit sur le réseau, en Ile-de-France, comme en avril 2017, quand un arbre s’était couché sur la voie du RER A.
Sophie : Votre métier est très varié, en définitive !
Julien: C’est ce qui nous plait: il n’y a pas un jour comme un autre. Au quotidien, nous sommes très régulièrement amenés à nous rendre sur le terrain, que ce soit pour rencontrer les riverains, nos prestataires ou les exploitants, ceux qui font circuler les trains. Des trains qui ne circuleraient pas sans l’intervention de nos équipes!
Bonjour Sophie,
Une fois n’est pas coutume, commentaire hors sujetce soir à Châtelet, 20h55, prochain train pour Cergy dans plus de 29 minutes ) dernier train affiché pour st germain dans 29 minutes, pas de temps affiché pour le train qui suit en direction de Cergy…)
Or quand je regarde sur l’application, le prochain train est bel et bien à 21h11…
Fiabilité au top comme toujours sur tous vos canaux de communication !