Hélitreuillage à La Défense samedi dernier : mais que s’est-il passé ?
Samedi 25 mars, si vous êtes passés près de La Défense, vous avez peut-être pu assister à une opération très spectaculaire : le remplacement d’une partie de la verrière, située sortie Calder-Miró, au-dessus de la gare RER. En effet, 2 vitrages endommagés qui ne remplissaient plus les conditions de sécurité nécessaires (bien que jusqu’alors protégés par des filets de sécurité, évidemment). Il était devenu impératif de les changer !
Oui, mais comment peut-on changer deux vitres de 400kg chacune ? Pour cette opération spéciale, on a employé les grands moyens : l’intervention d’un hélicoptère.
Une intervention indispensable
Située sur le parvis de la Défense, cette verrière fait partie du paysage. Mais, s’il s’agit normalement d’un ouvrage permettant d’abriter les passants qui sortent de la gare, quelques imprudents en ont parfois détourné l’usage pour en faire un « skate parc » improvisé… Entre autres probablement. En tous cas, qu’on se le dise, cette verrière n’est pas faite pour monter dessus ! Une signalétique spécifique est installée à proximité pour le rappeler, d’ailleurs, et elle sera encore renforcée à l’avenir. Résultat, deux vitres ont été cassées et devaient être remplacées.
Pour cela, l’intervention d’un hélicoptère a été nécessaire, pour ventouser la vitre à l’horizontal et hisser avec précision cet ouvrage de 400kg : une première en France pour une opération de ce type. Le parvis entourant la verrière étant une structure creuse qui ne supporte pas plus de 13 tonnes, il n’était pas possible de travailler par grue ou par camion.
De plus, une intervention par le dessous aurait nécessité la fermeture de la gare durant plusieurs semaines. L’hélicoptère est donc apparu comme la meilleure option, conjuguant gain de temps et coûts réduits, et surtout pour plus de confort pour tous nos voyageurs.
Un défi technique en toute sécurité
Véritable défi technique, l’opération s’est déroulée en trois étapes, le jour J : l’enlèvement du vitrage cassé (à 9h30), la préparation du vitrage neuf (à 10h00), puis la pose du nouveau vitrage (à 10h30).
La zone du parvis a donc été fermée dès le matin et a servi de zone de stationnement pour l’hélicoptère. Pour des raisons de sécurité évidentes, la verrière, sous laquelle étaient installés deux échafaudages, était entièrement bouclée.
Afin de limiter l’empreinte carbone laissée par l’hélicoptère, la durée de l’intervention a été réduite au maximum. En effet, l’hélicoptère venu d’Issy Les Moulineaux -donc tout proche de La Défense- et une base aménagée spécialement sur le parvis de la Gare lui ont permis de se poser et de couper ses moteurs, limitant ainsi les nuisances sonores et environnementales liées à son intervention. Grâce à cette méthode, le temps de vol de l’hélicoptère n’a pas dépassé les 15 minutes sur place et a effectué 1 seul aller-retour (quelques minutes) depuis l’héliport d’Issy les Moulineaux.
Néanmoins, une seule vitre sur deux a été changée samedi dernier. Cette opération, de très haute technicité, sera donc réitérée samedi prochain, le 1er avril. Si vous voyez à nouveau passer un hélicoptère, ce n’est donc pas un poisson… même volant !
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